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CROISSANCEPLUS
7 décembre 2012

PROBLEMATIQUE DU RENOUVELLEMENT DES ELITES AU GABON, par Anicet BONGO ONDIMBA

Pourquoi nos parents continuent à s’accrocher aux affaires ?

La question doit être posée avec des termes aussi clairs ! vous vous rendrez compte que ce qui a fait la force des grandes équipes de football à travers le monde notamment le Brésil, l’Allemagne, l’Italie, la grande Bretagne et de bien d’autres, c’est leur capacité à assurer  la passation entre vieilles générations et jeunes générations. C’est le même exercice qui se fait au niveau politique dans ces pays. Et plus encore au niveau économique. Pendant ce temps l’Afrique se cantonne au simple rôle de spectateur ébahi.

 

 

 

Nos dirigeants africains le savent bien puisque nombre d’entre eux ont fait des études dans ces pays cités plus haut : « L’Avenir des nations fortes passe par une bonne préparation de la relève sur les plans politique, économique, social , culturel et sportif ». La métaphore d’une équipe de football est plus parlante. Alors, imaginez ce que deviendra notre équipe de football, les Panthères si la relève n’est pas préparée dès à présent. C’est vers la même impasse que se dirige notre pays, si les élites politiques, économiques, administratifs ne se renouvellent pas.

 

 

 

La nécessité d’avoir une nouvelle élite politique au Gabon est plus que obligatoire, car il y va de l’assurance de l’avenir de nos jeunes. Il est déplorable de constater que notre génération – ayant aujourd’hui plus de 40 ans – n’est toujours pas aux commandes, comparés à nos parents qui ont pris les rênes du pays à moins de 30 ans pour la majorité d’entre eux. Aujourd’hui ils sont encore aux commandes. Et ils totalisent plus de 25 à 30 ans aux affaires. C’est-à-dire que dès leur prise de fonction jusqu’à ce jour, une génération entière de jeunes gabonais ont été formés et restent en salle d’attente, les bras croisés, en espérant une quelconque relève.

 

 

 

C’est exaspérant pour l’Afrique et le Gabon. Car, seul un roi a la droit de garder une telle longévité aux affaires. Les années passent les attitudes et els choses changent, il faut se réadapter. Un exercice pénible pour la vieille génération qui devraient transmettre leur expérience aux jeunes dotés de nouveaux outils pour  le développement sur tous les plans. L’ère de la téléphonie est passée, nous sommes à celle de l’Internet, des réseaux sociaux que la vieille génération a du mal à intégrer.

 

 

 

Je voudrais demander humblement à nos parents de faire une introspection de leur vie et de leur carrière. Au regard de ce qui précède, il est plus que temps pour nos parents de se rendre compte que le moment de céder la place est plus que passé. Ont-ils la capacité de se réadapter à la nouvelle façon de gérer à travers Internet, les réseaux sociaux, les blogs, la tchatche, les site web pour ne pas parler du Clood ? Il est clair que ces nouveaux outils viennent bouleverser leurs vieilles habitudes. D’où la nécessité de passer la main aux plus jeunes pour éviter de retarder le pays.

 

 

 

Le gros boulot de nos parents aujourd’hui, c’est de réussir à se mettre en arrière plan pour donner des conseils d’encadrement  aux jeunes générations, mais en les laissant gérer ce pays sur els plans politique et économique. Ils doivent se transformer en véritables coach de football pour transmettre leur expérience et laisser les jeunes y ajouter leurs talents. Il est temps pour nos parents de nous transmettre les aspects culturels qu’ils ont toujours gardé pour eux. Nos enfants – qui devraient être gardés par nos parents en leur qualité de grand parent – ne le sont pas, ce qui est dommageable.

 

 

 

Le système occidental voudrait que l’on travaille en même temps qu’on élève ses enfants. Alors si els vieux ne veulent pas arrêter et céder la place, comment allons nous réussir l’éducation de nos enfants ? Ce système occidental n’est pas bon pour nous, car il fait perdre les identités et nos cultures, en plus de créer l’éclatement de la famille au sens large.

 

 

 

Alors, comme moi, je demanderai aux frères et sœurs de notre génération et de la jeune de se lever pour revendiquer leurs droits de succession culturelle du vivant de nos parents. Sinon à leur décès, vous n’aurez rien et cela se constate depuis des décennies. La mort d’un fortuné ne laisse rien à la famille du moment où elle n’était pas impliquée à cette fortune de son vivant. ..Mais ceci est un autre sujet. Concentrons nous sur la nécessité de nos parents à laisser la place et à accompagner la relève.

 

 

 

 

 

 

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