OUVERTURE PROCHAINE DES FRONTIERES DANS LA SOUS REGION CEMAC, Par Anicet BONGO ONDIMBA
Portes ouvertes aux gangsters ou ruée vers l’or ?!!!
L’ouverture des frontières va placer le Gabon face à des défis à surmonter. Le plus important, ce sera au plan sécuritaire. Mais où allons nous avec une police à l’intérieur de laquelle les agents tout comme les dirigeants sont sanctionnés à tour de bras ? Le plus urgent, c’est de placer l’homme qu’il faut à la place qu’il faut. Une ambition encore difficile à réaliser si aucune relève crédible n’a été préparée à travers la formation de nos ressources humaines dans de grandes écoles et leur insertion.
Aujourd’hui le Chef de l’Etat ne trouve pas la compétence nécessaire à ces ambitions, car ces aînés et parents n’y ont jamais pensé et il fait donc avec ce qu’il trouve sur le terrain. C’est sans doute la raison de ce fort taux de concentration de double nationalité à la Présidence.
Revenons à cette flambée d’insécurité orchestré par les agents de force de l’ordre au point où le commandant en Chef s’en trouve mis à pieds pour un mois. Cette assignation en résidence qui ne dit pas son nom ne devrait pas permettre à ce dernier de revenir aux commandes sinon quel crédibilité aura-t-il encore auprès des troupes. Qu’à cela ne tienne, il faut voir plus loin, car avec cette situation cacophonique, imaginons un peu ce que sera notre pays avec l’ouverture des frontières dans la sou région Cemac. Cette ouverture avance à grand pas et sera bientôt effectif.
En effet, pour le Gabon et la Guinée Equatoriale, cela va être un calvaire insurmontable face à l’afflux d’étrangers venant des autres pays de l’espace à l’abordage de l’eldorado. Notre pays ne dispose pas de ressources de sécurité suffisante, ni même de compétence avec l’existant et encore moins en terme d’équipement et d’expérience.
Il va donc falloir lancer une grande réflexion national et regarder toutes les options pour retarder cette échéance. Les consultations des partis politiques avec le Chef de l’Etat nous donne l’occasion de lui exprimer nos inquiétudes. Même si cela semble inéluctable, nous devons prendre quelques dispositions de sécurité et de sécurisation de nos populations ainsi que leurs biens. C’est à se demander si le Gabon dispose d’assez de structures d’accueil pour cet afflux de population de la sous région Cemac , étant entendu que noter pays a une carence de plus de 250 000 logements sociaux. Cela risque de nous créer cette fois ci bel et bien des bidonvilles où naitront la criminalité, la mauvaise hygiène et autres maux qui vont avec ce terme récessif.
De l’autre côté, cette transformation ne produira que plus de fuite de capitaux, donc très peu ou pas d’investissement local car les nouveaux arrivants garderont leur sentiment d’étrangers et rapatrieront tout leur gain vers leur pays d’origine, au détriment de l’économie gabonaise. Comment faire face à tous ces problèmes avec une échéance d’un an maximum ? Il ne nous reste qu’à prier Dieu, car c’est la fin des temps paisibles. Il faut se préparer à la compétition, à la lutte sur le terrain économique. D’où la nécessité d’avoir la rage de vaincre, mais en réalité il s’agit de trouver les voies et moyens pour tirer le maximum de profits de cette ouverture des frontières qui ne tardera plus cette fois ci…Mais sommes nous prêts ?!!!